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Préface par le Professeur Jean-Luc SCHMUTZ

Président de l’Association des Amis du Musée.

 

 

Cet opuscule est un hommage aux défunts de notre faculté décédés entre 2014 et 2019. Il fait suite notamment à l’ouvrage de Bernard LEGRAS consacré aux professeurs de la faculté de médecine de Nancy de 1872 à 2013.

 

A la lecture des noms de nos collègues disparus au cours de ces dernières années, j’ai ressenti beaucoup d’émotion. En effet, tous ces noms nous sont connus car derrière eux se trouvent des collègues ou des maitres qui, pour certains, sont devenus des amis. Ils ont jalonné ma vie de médecin depuis ma formation en tant qu’étudiant, puis en tant qu’interne et chef de clinique. Ce qu’ils ont semé se poursuit encore aujourd’hui et est approfondi grâce à leurs élèves. De nombreux souvenirs jaillissent dans ma mémoire, qui ont marqué ma vie médicale. Je vois défiler en quelques minutes mes jeunes années de médecin, dans un premier temps en tant que faisant fonction d’interne en diabétologie à Dommartin-lès-Toul chez le Professeur Gérard DEBRY dont j’ai apprécié tout particulièrement la curiosité et l’implication dans le domaine de la recherche. C’était un puits de science, passionné par sa spécialité et curieux de tout. Je revois également encore le jour où je suis allé dans le bureau du Professeur MONERET-VAUTRIN pour lui exposer une observation originale de toxidermie au synacthène qui devait faire l’objet de ma première publication alors que j’étais interne chez le Professeur Gérard CUNY en gériatrie. Je me souviens également très bien du Professeur Jean DUHEUILLE qui m’a accueilli fort gentiment dans son service pour la réalisation de mon DEA et qui m’a permis de m’initier à l’immunologie. Il s’agissait d’un homme très discret mais ô combien savant et compétent qui a permis le développement à Nancy de cette nouvelle discipline qu’est l’immunologie et dont on voit toute l’importance aujourd’hui.

 

C’est avec beaucoup de tristesse que je revois mon collègue d’internat, le Professeur Pierre KAMINSKY. Après avoir choisi la cardiologie, il s’est orienté vers la médecine interne et il a formé avec son maître, le Professeur Michel DUC, un couple d’internistes de grande valeur faisant référence notamment dans le domaine des maladies neuromusculaires. Pierre nous a quittés beaucoup trop tôt. Que la vie est difficile. Nous avions encore énormément besoin de lui…

 

Pour ne pas allonger trop cette liste, je souhaite terminer cet avant-propos par quelques mots pour le Professeur Michel CLAUDON qui a été nommé Professeur des Universités la même année que moi, lui en radiologie, moi en dermatologie. Nous ne nous sommes plus quittés car comme moi il était passionné par la vie hospitalière et avait envie de donner de son temps et de son énergie à l’intérêt général. Il s’est investi très rapidement dans la vie de l’Hôpital comme membre de la CME et comme chef de pôle. Il a fait partie de mon bureau pendant huit ans, puis naturellement il s’est présenté à la présidence de la CME début 2012. Il aimait le contact, le relationnel et voulait faire évoluer le rôle des médecins dans le fonctionnement des Hôpitaux. Ses idées ont été reprises aujourd’hui dans les propos de notre ministre pour redonner confiance aux médecins dans les Hôpitaux publics. Malheureusement, Michel est parti beaucoup trop vite et nous sommes en manque de lui.

 

Comme le Professeur Bernard LEGRAS, je ne peux que regretter que certains collègues n’aient pas d’éloges car ceux-ci m’apparaissent indispensables pour la mémoire de notre faculté, tous nos collègues ayant marqué à leur façon cette histoire si passionnante.